…au bord de lanuit, est une invitation
à partager un dispositif, un programme
activé tout le long d’une nuit. Cette
session nocturne clôturera une série de
trois conférences/ateliers qui ont lieu
en préambule durant les mois de mai
et juin.
Toutes ces rencontres sont conçues
comme des expérimentations collectives
qui interrogent certains modes de
perceptions ; elles sont envisagées
comme des suites d’agencements, de
constructions : outils, méthodes,
théorèmes pour percer la nuit de
certains de nos obscurantismes individuels,
plans d’architectures sensibles
et fébriles pour mieux habiter le
monde.
Il s’agit d’envisager l’étude des écarts,
des signes persistants, les angles morts
de nos perceptions, d’investir de
nouveaux horizons, d’autres territoires
d’exploration.
Penser qu’il est possible d’inventer
différentes formes d’aguets, d’épier ce
qui ne se discerne plus, chercher ce
qui, entre chien et loup, peut encore
se contempler, se mesurer, se décrire…
se ressentir.
C’est aussi constater qu’il y a une
biologie des perceptions toute entière
tournée sur l’étude de ces “moments
indirects” dans lesquels sombre ou bien
s’éveille la conscience… Des moments
qui, jours et nuits, organisent en
alternance l’inventaire du réel et les
divagations rêveuses du sommeil paradoxal.
…au bord de la nuit est une suite des ateliers d’expérimentation artistiques réalisés depuis 2003 avec Jean-Paul Thibeau.